dimanche 8 juillet 2012

cancer

Cancer : des molécules leurres pour améliorer la radiothérapie
Appelées Dbait, des molécules, en cours d'essai clinique préliminaire dans un traitement contre le cancer, en l'occurrence un mélanome, exploitent une stratégie originale : elles font croire aux cellules tumorales que la radiothérapie a considérablement endommagé leurADN et que leur seule option est de s'autodétruire. Le traitement semble bien toléré sur les premiers patients, mais il est trop tôt encore pour préjuger de son efficacité.
Des molécules leurres qui trompent les cellules cancéreuses et les poussent au suicide sont testées pour doper la radiothérapie chez des patients atteints de mélanome cutané avec présence de métastases à proximité sur la peau, selon l'Institut Curie.
Il s'agit d'un essai « très très préliminaire... » qui se poursuit pour déterminer la dose optimale de ces molécules à injecter sous la peau parallèlement au traitement par les rayons, souligne le responsable de l'essai.
Après cinq mois de recul, les premiers résultats semblent prometteurs : ces molécules sont bien tolérées par les six premiers patients atteints demélanome avec des métastases cutanées, explique Christophe Le Tourneau, le cancérologue qui coordonne l'essai financé par DNA Therapeutics et qui englobera au final une vingtaine de patients.
Les Dbait poussent les cellules cancéreuses à se suicider
Le principe de ces molécules, appelées Dbait, est de « booster la radiothérapie pour en augmenter l'efficacité », note l'institut à l'origine de leur découverte. « Tels des faussaires, les Dbait font croire aux cellules traitées par radiothérapie que le nombre de dommages (au niveau de l'ADN) auxquels elles doivent faire face est beaucoup plus élevé que dans la réalité. Par conséquent, les cellules tumorales s'autodétruisent », selon Marie Dutreix qui a conçu ces molécules novatrices. Ces molécules Dbait trompent donc uniquement les cellules tumorales, qui meurent sans que le tissu sain soit endommagé.
« Les mélanomes cutanés résistent généralement à la radiothérapie et si une réduction de nodules a été observée avec l'injection de Dbait et la radiothérapie, il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'efficacité de ce nouveau traitement », souligne pour sa part le cancérologue. Cette réponse (diminution d'une tumeur) constitue cependant une preuve de la faisabilité de ce nouveau traitement.
Lors des essais précliniques, ces molécules ont montré des avantages pour le traitement de tumeurs peu sensibles à la radiothérapie, comme lesmélanomes ou les glioblastomes (tumeurs cérébrales agressives).

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