1.
Introduction:
Le stress est une réaction de l’organisme pour se
défendre contre les agressions. Afin d’augmenter la capacité à se confronter à
une situation stressante, l’organisme doit modifier la fonction physiologique
de tous les organes qui concernent sa défense en mobilisant un niveau maximum
de l’énergie pour garantir la capacité maximum à lutter ou fuir.
Il y a trois grands systèmes qui sont impliqués dans le syndrome général d’adaptation:
• le système hypothalamo-sympathico-adrénergique.
• le système hypothalamo-hypophyso-surrénal.
• le système nerveux central.
Il y a trois grands systèmes qui sont impliqués dans le syndrome général d’adaptation:
• le système hypothalamo-sympathico-adrénergique.
• le système hypothalamo-hypophyso-surrénal.
• le système nerveux central.
Tous ces systèmes interviennent par
des circuits divers que l’on a voulu systématiser, isoler, mais ils restent
dépendants les uns des autres par de multiples connections, pour alerter les
centres supérieurs mobilisés dans la réaction d’adaptation. Ces centres sont :
les formations réticulées du tronc cérébral, le thalamus, le cortex, le système
limbique (contenant l’amygdale, l’hippocampe et le septum), le locus coeruleus,
et l’hypothalamus.
1.
Définition:
Synonymes : 17-hydroxycorticostérone,
hydrocortisone, composé F de Kendall
Est une hormone stéroïde (corticostéroïde)
qui est libérée dans l'organisme en réponse à un stress physique ou
psychologique . Elle fait partie d'un ensemble d'hormones corticostéroïdes
sécrétées pendant le stress par la zone fasciculée du cortex de la glande
surrénale (la zone superficielle des glandes surrénales, qui sont situées au pôle supérieur de chacun des deux reins (glandula
suprarenalis)à partir du cholestérol. La sécrétion de cortisol déclenche
divers processus générateurs d'énergie qui ont pour but de fournir au cerveau
un apport en énergie suffisant pour préparer la personne à faire face aux
agents de stress.
La sécrétion du cortisol est prédominante et, contrairement à celle de
l'adrénaline qui est immédiate, elle est plus tardive et ne se produit qu'au
bout de quelques heures. le rôle du cortisol est essentiel; son action est
généralisée à tout l'organisme.
Cette hormone joue un rôle déterminant dans la presque totalité des
systèmes physiologiques, intervenant notamment dans la régulation de la tension
artérielle, de la fonction cardiovasculaire, de la fonction immunitaire et du
métabolisme des glucides (sur le taux de
glucose dans le sang ), de l'eau, des minéraux, des lipides et des protéines.

1.
Anatomie et fonctionnement des glandes surrénales:
Il existe dans l’organisme 2 glandes surrénales. Chacune
d’elles est située au pôle supérieur d’un rein. Elles sont de couleur jaune
chamois et pèsent environ 5 grammes. La dissection anatomique d’une glande
surrénale montre qu’elle est formée de deux parties : la corticosurrénale (zone
corticale) et la médullosurrénale (région médullaire).
1) La zone corticale
(cortex) est la couche superficielle de la glande. Elle présente trois couches,
de l’extérieur vers l’intérieur : glomérulée, fasciculée et réticulée. L’essentiel
des nombreuses sécrétions hormonales provient de la zone fasciculée. On les
répartit en trois groupes : les minéralo-corticoïdes (aldostérone, hormones
réglant les variations du sodium et du potassium au niveau rénal et par là-même
la tension artérielle), les gluco-corticoïdes (dérivés naturels de cortisone :
cortisol, dont l’action anti-inflammatoire est importante) et les stéroïdes
sexuels (androgènes chez l’homme, œstrogènes chez la femme).
2) La région
médullaire est la partie interne de la glande. Elle est moins étendue que la
zone corticale. Elle sécrète la noradrénaline et son dérivé, l’adrénaline, qui
interviennent dans les états d’urgence (stress) et maintiennent l’homéostasie
(faculté qu’ont les êtres vivants de maintenir ou de rétablir certaines
constantes physiologiques : concentration du sang et de la lymphe, pression
artérielle, etc..., quelles que soient les variations du milieu extérieur). Ces
deux hormones, leurs précurseurs et leurs dérivés constituent le groupe des
catécholamines.

la corticosurrénale
Fig 02:
La sécrétion du cortisol dans
le sang est régulée par un système de rétroaction sensible, en présence d'un
stimulant exogène (stress) ou endogène (jeun prolongé, inflamation).
La régulation de cette hormone se fait grâce à une autre hormone : la
corticotrophine(ou
adrénocorticotrope) (ACTH), synthétisée et sécrétée par l’hypophyse, glande
située à la base du cerveau. Ainsi, une diminution du taux sanguin de cortisol
entraîne une augmentation de la sécrétion de corticotrophine qui stimule la
production de cortisol par les surrénales. La sécrétion d'ACTH est régulée par
la corticolibérine (CRF), une hormone libérée par l'hypothalamus. Lorsque le
taux de cortisol est suffisant, un système de rétroaction négative signale à
l'hypophyse et à l'hypothalamus de réduire la production d'ACTH et de CRF par un certains nombre de substances comme
l'aminoglutéthimide, la métyrapone, le kétoconazole, le mitotane qu'inhibent la
biosynthèse du cortisol ainsi que celle d'autres stéroïdes.



Fig 02 : Libération de
cortisol par les corticosurrénales
La production de cortisol suit un rythme
circadien, c’est à dire une variation au
cours de la journée et de la nuit. L’horloge qui règle ce rythme est l’hypothalamus. Le cortisol
est bas au cours de la nuit et augmente dès le réveil.
Il n'y a pas que le
cortisol à augmenter dès le matin. C'est en fait l'ensemble des hormones
corticoïdes fabriquées par la surrénale qui va augmenter. Il en est de même de
la testostérone fabriquée par le testicule chez l'homme et par la surrénale et un peu
l'ovaire chez la femme.

Fig 03: rythme nycthéméral des secretion d'ACTH et de
cortisol
a) Concentration plasmatique:
La concentration
de cortisol plasmatique subit des modifications circadiennes parallèles à
celles de l'ACTH : leurs concentrations augmentent à partir de minuit pour
être maximales vers six heures du matin et décroissent ensuite progressivement
jusqu'à minuit. Dans le plasma, le cortisol est lié à une
globuline qui est une glycoprotéine et à l'albumine. Sa demi-vie plasmatique
est d'environ six heures. Le cortisol, forme réduite, est en équilibre avec sa
forme oxydée, la cortisone.
b) Catabolisme:
Il est
essentiellement hépatique et comporte des réactions de réduction de la double
liaison 4-5 et de la cétone 3, d'oxydation des groupes OH en position 11 et 17
ainsi que de conjugaisons.
c) Elimination
: urinaire
essentiellement
- Soit sous forme libre en très faible quantité ; 17
cétostéroïde.
- Soit sous forme hydrogénée (tétra ;
hexa) sulfo ou glucurono conjuguée.
1. Mode
d'action:
La majeure partie du cortisol dans le
plasma est lié à la globuline fixant les corticostéroïdes (transcortine). Le
cortisol se fixe aux récepteurs spécifiques des glucocorticoïdes dans le
cytoplasme, puis le complexe hormone-récepteur migre dans le noyau où il se lie
à des éléments de réponse spécifiques de l'ADN, régulant alors l'activité de
gène cible permettent la synthèse des proteines et d'enzymes intervienant dans
les effets métaboliques du cortisol qu'ayant ultérieurement une incidence sur
un grand nombre de systèmes physiologiques . Le cortisol stimule notamment un
grand nombre de procédés qui interviennent dans l'augmentation du taux de
glucose dans le sang et le maintien d'une glycémie normale. En présence de
cortisol, les protéines musculaires se décomposent, ce qui donne lieu à la
libération d'acides aminés dans la circulation. Le foie utilise ces acides
aminés pour synthétiser du glucose, au cours du processus dit : «
gluconéogenèse ». Il agit comme antagoniste de l'insuline en inhibant la
capture du glucose et son oxydation.
Le cortisol est également une source d'énergie pour les muscles, en
provoquant la libération d'acides gras des cellules adipeuses et en inhibant
l'assimilation de glucose dans les tissus musculaires et adipeux, contribuant
de ce fait au maintien du glucose.
Transport sanguin :
Le cortisol Circule en étant lié à une protéine de
transport; la transcortine principalement ; et
secondairement à l’albumine. Le
complexe cortisol- CBG constitue une protection contre la
dégradation hépatique et l’élimination
rénale.
- Seul le cortisol libre (5%) est actif (demi de vie = 90min).

Fig 04 :mode d'action du cortisol
2.
Effets
du cortisol sur le métabolisme glucidique:
Ils
s'exercent au niveau du foie et des tissus périphériques :
-
Au niveau du foie
· Le cortisol
stimule la synthèse de glycogène en
activant la glycogène synthétase.
Parallèlement, il freine sa
dégradation en inhibant la glycogène
phosphorylase.
· Stimule la
néoglucogenèse en activant d'une part deux enzymes clefs, la glucose
phosphatase et la phospho enol pyruvate carboxykinase (PECK) et en augmentant
d'autre part, l'afflux de substrats
néoglucogéniques au niveau du foie.
· Il accroît la
sécrétion de glucagon principale hormone de la néoglucogenèse
-
Au niveau des tissus périphériques :
En plus
de son action catabolisante, le cortisol diminue la captation et l'utilisation
du glucose au niveau des adipocytes et des cellules musculaires. Cet effet est
lié à une inhibition de la transcription du gène codant pour la synthèse des
transporteurs du glucose (Glu T4).
Au
total, à l'exception de son activité stimulante de la glycogéno-synthèse,
le cortisol s'oppose
à l'action de
l'insuline. A forte dose le
cortisol induit une insulinorésistance et génère par conséquent un diabète
appelé communément diabète stéroïdien.
3.
Effets du Cortisol sur le métabolisme
protidique:
L'un des effets principaux du cortisol sur le
métabolisme protidique est la réduction du stockage protéique dans presque
toutes les cellules de l’organisme à
l'exception des cellules hépatiques (effet anabolisant). Ce phénomène est
provoqué à la fois par la diminution de la synthèse protéique et de
l'augmentation du catabolisme des protides existant dans les cellules extra
hépatiques. Ces effets catabolisants du
cortisol sont nets au niveau du tissu lymphoïde et de la peau.
A l’état physiologique l’effet
catabolisant du cortisol est contrecarré par
l’effet anabolisant de l’insuline qui joue ainsi un rôle tampon.
A côté de son effet catabolisant, le
cortisol inhibe l’incorporation des acides aminés dans les cellules
périphériques ce qui favorise leur
afflux vers le foie là où ils seront destinés à la néoglucogenèse.
4.
Effets du cortisol sur le métabolisme
lipidique
Le
cortisol induit également la mobilisation
des acides gras à partir du tissu adipeux: Il
stimule la lipolyse par un effet direct et un effet permissif sur
la lipolyse induite par d'autres hormones (catécholamines, glucagon, hormone
de croissance). Ce phénomène augmente la concentration des acides gras libres
plasmatiques lesquels seront orientés
vers le foie (néoglucogenèse).
L’hypercorticisme chronique entraîne chez l’homme un dépôt de graisses au niveau de la face et
du tronc et une perte de la masse graisseuse
au niveau des extrémités : aspect cushingoïde.
5.
Fonction
du cortisol:
- Il active le stockage des lipides dans certaines zones du corps (cou et tronc).
- Il favorise la destruction des protéines des muscles et active le catabolisme des protéines en général(excepté au niveau du système nerveux). De la même façon il active l’élimination du calcium dans les urines et augmente la rétention du sel, donc de l’eau dans l’organisme.
- Le cortisol affaiblit les défenses immunitaires de l'organisme en détruisant les tissus lymphoïdes indispensables dans la lutte contre les agents pathogènes.
- Agit sur le métabolisme de l'eau, du calcium et du sodium : augmente l'élimination de l'eau par le rein, la rétention de sel et la perte de potassium et de calcium dans les urines.
- Agit sur le métabolisme osseux et la croissance : inhibition de la croissance par action sur le cartilage, antagonisme avec la vitamine D et inhibition probable de l'hormone de croissance.
- Action euphorisante, stimulante sur le système nerveux central.
- Action hypertensive par différents biais.
- Une action minéralocorticoïde forte avec rétention d'eau apparait à des doses thérapeutiques (corticoïdes médicamenteux) bien supérieures aux normes physiologiques.
- En raison de son évolution cyclique, il participe à la chronobiologie, c'est à dire aux rythmes biologiques internes qui nous gouvernent et qui jouent un rôle sur biens des métabolismes (des sucres, du sel, des lipides, des protéines), mais aussi de certains de nos comportements (sexuels, physiques, sommeil, etc).
- Des concentrations élevées et prolongées de cortisol dans le sang entraîne finalement une considérable dégradation de protéines et une destruction tissulaire.
- La sécrétion de cortisol accélère aussi
la mobilisation des graisses et leur
utilisation à des fins énergétiques.
Ceci se produit au cours du jeûne aussi bien qu'au cours de l'exercice.
6. Effets
métabolique:
La sécrétion prolongée du cortisol et
des corticoïdes en général, dans le stress chronique, provoque un épuisement
progressif des glandes corticosurrénales. Cette sécrétion abusive est
responsable de différents troubles métaboliques et organiques dont
l'hypertension artérielle, l'ostéoporose, la diminution des défenses
immunitaires, la sensibilité aux maladies allergiques, le diabète de type II,
des troubles cutanés, la dépression, l'obésité et particulièrement l'embonpoint
abdominal qui est relié au syndrome X.
Un taux de
cortisol chroniquement élevé peut entraîner une foule de problèmes de santé, de
l'insulinorésistance à la destruction de cellules nerveuses, en passant par la
dépression du système immunitaire. Si votre taux de cortisol est trop élevé,
vous risquez de prendre du poids, de perdre votre acuité intellectuelle et de
devenir vulnérable à toute une gamme de maladies.
Un stress
constant entraîne une libération constante de cortisol. Lorsque votre organisme
s'adapte à un stress chronique vous devenez hyperinsulinémique, ce qui provoque
la libération d'une nouvelle ronde de cortisol, ce qui vous fait engraisser
d'avantage (plus particulièrement dans la région abdominale), et est cause
d'inflammation chronique.
L'excès de
cortisol entraîne d'autres désagréments dans l'organisme, un affaiblissement du
maintien et de la régénération musculaire et des problèmes de santé cérébrale.
Quand
l'organisme est contraint de produire adrénaline et cortisol jour après jour,
le corps doit renouveler constamment ses réserves d'énergie. Il en emmagasine
donc, sous forme de tissus adipeux, autour de la taille. C'est une solution
pratique, car le cortisol sécrété par les glandes surrénales, situées au-dessus
des reins, y a ainsi facilement accès. Au besoin, il puisera dans ces graisses
pour les transformer en sucre.
Bien des
excès de poids et d'embonpoint abdominal sont la conséquence du stress, mal
contrôlé, de la vie quotidienne.
7. Variations pathologiques:
Si sont
taux est élevé :
- adénome hypophysaire, maladie de Cushing,
- adénome surrénalien, tumeur cortico-surrénale bénigne ou maligne ou tumeur sécrétant de l'ACTH,
- anorexie mentale.
- cirrhose due à l'éthylisme,
- certaines maladies neuro-psychiatriques : nervosité - état maniaco-dépressif,
- infarctus du myocarde,
- accident vasculaire cérébral,
- état de choc,.... etc
Si le taux
est bas :
- insuffisance cortico-surrénalienne
- maladie d'Addison
- hyperplasie congénitale des surrénales
- insuffisance de fonctionnement de l'hypophyse ou de l'hypothalamus.
- prise de contraceptifs oraux ou d'oestrogènes
- grossesse
- Obésité
- Cancers
- infection
- infarctus du myocarde
- accident vasculaire cérébral
- anorexie
8. Anomalies de la
secretion de glycorticoides:
8.1.
Excès en glucocorticoïdes (Syndrome de
Cushing)
Une infiltration graisseuse au niveau du tronc et du
visage, des troubles cutanés, une ostéoporose inhabituelle, une perte de la
masse musculaire ( fonte ) , une hypertension artérielle et un hirsutisme sont
quelques-uns des signes qui définissent la maladie de Cushing, autrement dit
une sécrétion exagérée de cortisol liée à une perturbation des glandes
surrénales. On parle d'hypercortisolisme .
Sur le plan métabolique :
hyperglycémie (diabète stéroidien), protéolyse (fonte musculaire, fragilité
cutanée…) et une élévation cholestérol
plasmatique (risque athéromatose).
8.2.
Carence en glucocorticoïdes (maladie
d’ADDISON)
A l'opposé de l'hypersécrétion de
cortisol, on décrit également un état
d'hypocortisolisme,qui s'inscrit dans l'insuffisance surrénale, une
pathologie où toutes les hormones normalement fabriquées par les glandes
surrénales voient leur synthèse chuter. C'est la fameuse maladie d'Addison dont
souffrait le président Kennedy.
9. Applications thérapeutiques:
Le cortisol possède les mêmes applications thérapeutiques que les glucocorticostéroïdes.
Les corticostéroïdes synthétisés artificiellement possèdent une structure chimique ressemblant à celle des hormones naturelles fabriquées par les glandes surrénales.
Ces molécules peuvent être séparées en deux groupes : les glucocorticostéroïdes et les minéralocorticostéroïdes.
Les corticostéroïdes synthétisés artificiellement possèdent une structure chimique ressemblant à celle des hormones naturelles fabriquées par les glandes surrénales.
Ces molécules peuvent être séparées en deux groupes : les glucocorticostéroïdes et les minéralocorticostéroïdes.
·
Les glucocorticostéroïdes sont essentiellement
utilisés pour leur effet anti-inflammatoire, antiallergique et
immunosuppresseur (procédé provoquant une diminution ou une abolition des
réactions immunitaires). Ceci permet la prévention du rejet en cas de greffe
d’organes. Ces médicaments sont également utilisés en cas de leucémie, parfois
en association avec des produits anticancéreux.
La maladie d’Addison, qui se caractérise par une diminution ou une absence de sécrétion des glandes corticosurrénales, nécessite l’administration de ces molécules.
Enfin les glucocorticostéroïdes sont également utilisés en application locale dans certaines dermatoses (maladies de peau ).
La maladie d’Addison, qui se caractérise par une diminution ou une absence de sécrétion des glandes corticosurrénales, nécessite l’administration de ces molécules.
Enfin les glucocorticostéroïdes sont également utilisés en application locale dans certaines dermatoses (maladies de peau ).
·
Les minéralocorticostéroïdes (9-alpha-fludrocortisone)
permettent, quand ils sont associés aux glucocorticostéroïdes, le traitement
des insuffisances surrénales (maladie d’Addison).
10.
Exploration fonctionnelle de la
secretion de glucocorticoides:
Intérêt du dosage
Le cortisol est
la principale hormone glucocorticoïde. Sa sécrétion est contrôlée par l'ACTH et
varie au cours de la journée. Son rôle est de réguler le métabolisme des
glucides, lipides, protides, des ions et de l'eau pour limiter toute variation
trop brutale de l'équilibre physiologique de l'organisme. Il est possible de
doser spécifiquement le cortisol libre (fraction active). Son dosage constitue
l'examen de base pour l'exploration des dysfonctionnements de la glande
corticosurrénale.
a. Tests statiques:
· Dosage sanguin du
cortisol. Les prélèvements sanguins doivent être faits sur un cycle ou à une heure bien définie (8 H
= 160 ng /ml ; 16 H = 50 ng / ml).
· Dosage urinaire
de la 17 hydroxy-stéroïdes
Conditions de prélèvement
Prélèvement de
sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement doit être rapidement
traité et congelé avant le dosage. Le tube de prélèvement peut contenir un
anticoagulant.
Le dosage sera effectué de préférence le matin (la sécrétion est
maximale entre 7 et 9 h le matin), chez un patient reposé, avec un minimum de
stress et d'effort physique. L'heure du prélèvement devra impérativement être
indiquée.
b.
Tests dynamiques
· Test de stimulation
surrénalienne au synacthène.
L'étude de la réaction de la surrénale à
l'ACTH (synacthène) : La cortisolémie doit s'élever si la cortico-surrénale est
normale.
· Test de
stimulation de l’axe corticotrope
-
Le test à la métopirone.
-
Test à la lysine vasopressine (LVP). La LVP stimule la
sécrétion d'ACTH et de cortisol qui sont dosés au temps 0' 15' 30' 60' et 90'
après l'injection.
· Test de freinage
à la déxaméthasone (DXM). La
déxaméthasone freine la sécrétion d'ACTH, donc de cortisol chez le sujet normal.
Médicaments pouvant interférer dans le dosage
- Corticoïdes, oestrogènes, amphétamines
- Avec certaines méthodes de dosage : benzodiazépines, tétracyclines, spironolactones
Valeurs normales
Cortisol
plasmatique total (libre + lié)
Heure de
prélèvement
|
Valeur en
nmol / l
|
Valeur en
µg / l
|
8 h
|
275 - 685
|
100 - 250
|
12 h
|
190 - 465
|
70 - 170
|
16 h
|
165 - 300
|
60 - 110
|
20 h
|
110 - 250
|
40 - 90
|
24 h
|
55 - 190
|
20 - 70
|
11. Variations pathologiques:
Si sont
taux est élevé :
- adénome hypophysaire, maladie de Cushing,
- adénome surrénalien, tumeur cortico-surrénale bénigne ou maligne ou tumeur sécrétant de l'ACTH,
- anorexie mentale.
- cirrhose due à l'éthylisme,
- certaines maladies neuro-psychiatriques : nervosité - état maniaco-dépressif,
- infarctus du myocarde,
- accident vasculaire cérébral,
- état de choc,.... etc
Si le taux
est bas :
- insuffisance cortico-surrénalienne
- maladie d'Addison
- hyperplasie congénitale des surrénales
- insuffisance de fonctionnement de l'hypophyse ou de l'hypothalamus.
- prise de contraceptifs oraux ou d'oestrogènes
- grossesse
- Obésité
- Cancers
- infection
- infarctus du myocarde
- accident vasculaire cérébral
- anorexie
12. Conclusion:
Le
cortisol harmonise les différents métabolismes à visée énergétique, aussi bien
à l’état physiologique : repas , jeun , exercice musculaire, que pendant le
stress.
La
sécrétion de cortisol est contrôlée par les horloges biologiques localisées
dans l’hypothalamus et dans le cortex surrénalien. La production de cortisol,
qui est minimale en première partie de nuit et maximale tôt le matin.
Des modifications du mode de vie, telles que le travail en horaires décalés, les voyages transméridiens et le stress chronique, perturbent le rythme circadien du cortisol.
Des altérations du rythme circadien du cortisol sont associées à de nombreuses pathologies (syndrome de Cushing, polyarthrite rhumatoïde, alcoolisme, dépression) et au vieillissement.
Les perturbations du rythme circadien du cortisol engendrent des troubles du sommeil et de la cognition.
Des modifications du mode de vie, telles que le travail en horaires décalés, les voyages transméridiens et le stress chronique, perturbent le rythme circadien du cortisol.
Des altérations du rythme circadien du cortisol sont associées à de nombreuses pathologies (syndrome de Cushing, polyarthrite rhumatoïde, alcoolisme, dépression) et au vieillissement.
Les perturbations du rythme circadien du cortisol engendrent des troubles du sommeil et de la cognition.
Certains
types de stress sont actuellement bons, comme l’exercice bien dosé.
L’inactivité peut être un stress. La gestion du stress est donc indispensable
pour eviter de nombreuses maladies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire