L’huile essentielle de coriandre, un antimicrobien naturel

Publié le 27 juillet 2010, par Françoise Tisserand
L’huile essentielle de coriandre peut potentiellement être utilisée pour lutter contre certaines bactéries pathogènes alimentaires.

Des chercheurs thaïlandais ont testé in vitro l’activité antimicrobienne de douze huiles essentielles contre plusieurs souches de la bactérie Campylobacter jejuni, responsable de gastroentérite chez l’homme.

Coriandre

Crédit photo : Henrique Vicente. Certains droits réservés : licence Creative Communs

Ils ont observé que l’huile essentielle de coriandre présente la plus forte activité contre toutes les souches testées. Ils ont ensuite évalué son utilisation comme agent antimicrobien sur de la viande de boeuf et de volaille contaminée par la bactérie à 4 °C et 32 °C. Ils ont ainsi montré que l’huile de coriandre réduit la charge bactérienne en fonction de la dose appliquée et ceci indépendamment du type de viande et de la température.
La viande crue, en particulier la volaille, est fréquemment contaminée par Campylobacter. Actuellement, des agents chimiques, dont le chlore, permettent de contrôler ces contaminations. Mais ces additifs ne sont pas exempts d’effets toxiques. De nombreuses plantes, faisant partie de l’alimentation humaine depuis des siècles, constituent une source d’antimicrobiens naturels et sûrs. Certaines huiles essentielles sont connues pour posséder des propriétés antimicrobiennes. Ainsi, les recherches sur leur utilisation pour contrôler les pathogènes alimentaires se développent, en réponse à la demande d’additifs alimentaires naturels et sans danger.
Cette étude montre que l’huile de coriandre, du fait de son efficacité comme antimicrobien, de sa disponibilité et de son faible coût, représente une alternative potentielle aux additifs chimiques.

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Source

• Rattanachaikunsopon, P. and Phumkhachorn, P. Potential of coriander (Coriandrum sativum) oil as a natural antimicrobial compound in controlling Campylobacter jejuni in raw meat. Bioscience, Biotechnolgy and Biochemistry, 2010, vol. 74, n° 1, p. 31-35.